Libération

Il y a quelque chose d’omniprésent qui constitue mon principe vital.   C’est la recherche et le développement de l’être vers son plein potentiel. C’est une quête d’authenticité, de transformation, d’écoute intérieure et extérieure; mon travail à temps plein. Ma démarche est question et action d’une étude profonde sur moi-même, puis simultanément sur l’humain.

Une de mes méthodes d’apprentissage consiste parfois à m’engager dans certaines situations, à plus ou moins long terme, qui me confrontent. Elles deviennent mon école de plancher; pour concrétiser le mental. Également, dans « confrontations », j’entends aussi « peurs ». Je crois qu’il y a là des pépites d’or à saisir en notre être, des étoiles à allumer, car dans nos peurs transcendées réside un potentiel créateur et aussi la connaissance.  En astrologie, on parle de la lilith; la lune noire, face cachée de la lune. C’est comme l’angle mort de notre être, notre plus grand inconfort, angoisses, et puis une fois devenue notre alliée, le créateur en nous se libère. Ma lilith, elle réside dans mon rapport au corps, à ma féminité, à l’affirmation de ma beauté que j’apprends le plus possible à incarner. Cela demande une telle responsabilité. Je veux être souple, jouer ce corps, comme un instrument – sacré ; je veux résonner de ce que je sens porter véritablement. Les regards qui me collent pression et me fige dans mon corps, ça ne me fait que conscientiser ma surface, parfois, je me sens plastique, je tombe dans la séparation, je deviens dualité. Et là est le piège d’un bon nombre d’humains, je crois, peu importe où réside leur lilith; la séparation. L’art est pour moi le plancher où renforcer l’intentionnalité et concrétiser l’être qui grandi, à travers de multiples manières. 

Après « Acte 1 : Auto création » et « Acte 2 : Ouvre » a émergé un rituel; « Acte 3 : Libération ». Il consiste en une performance, qui symbolise une renaissance à soi. Les corps se spiritualisent; en cendres et à fleur de peau. En nos corps se trouve la source de vie et nos potentiels; la flamme, les flammes. Dans sa trajectoire spirale infinie, elle retourne toujours à sa source : où tout se transforme. La vie, l’évolution. La volonté de grandir et de devenir, projetée dans  mon autoportrait, s’est dissoute dans le feu de son principe créateur même, et «est» malgré tout. Nous sommes création et nous n’avons qu’à être, exprimer, et partager dans la connaissance.